Avec trois millions de passagers, la fréquentation de l’infrastructure s’est effondrée de près de 70% en 2020. Qui l’eût cru alors que tous les signaux étaient au vert ? Des chiffres en forte hausse depuis trois ans, une gouvernance remise à plat avec l’arrivée d’un nouvel actionnaire (Eiffage) et des investissements programmés pour améliorer les performances de l’équipement. Toutes ces belles perspectives ont été brutalement balayées par la crise sanitaire à laquelle l’ensemble du secteur aérien continue à payer un très lourd tribut. A Toulouse-Blagnac, l’ampleur de la rupture provoquée par la pandémie donne le vertige : 3 millions de voyageurs sont passés par l’aéroport en 2020, un flux divisé par trois (-67%) par rapport à 2019, loin, très loin du « pic » enregistré cette année-là (9,6 millions de passagers). Effet corollaire : La part des avions qui ont opéré sur place (décollage, atterrissage) est en très forte diminution à -56%. En volume, ce trafic au ralenti a ramené l’aéroport toulousain à son niveau d’activité…de 1989. Un calme relatif dont les riverains ont sans doute ressenti les effets bénéfiques, à mille lieux des préoccupations économiques qui, de l’autre côté du tarmac, agitaient les gestionnaires de l’infrastructure. Comme attendu, l’impact des restrictions liées aux confinements et à la fermeture de certaines frontières a surtout pesé sur le segment de vols internationaux : cette offre est en repli de -75% en un an. La baisse, bien que moins forte, est aussi considérable (-60%) sur le trafic national.Le coup de frein est moins brutal en revanche pour le trafic fret et poste (-28%), sans doute compensé par la montée en puissance du commerce en ligne qui a amorti la paralyse des modes d’échange traditionnels. Au bilan, la facture des pertes économiques générées par la crise est historique : ATB a enregistré un chiffre d’affaires de 82 millions d’euros, un compteur en chute de 47% par rapport l’année précédente. Le groupe accusé un déficit de son résultat opérationnel de 11, 2 millions d’euros.Un point positif :malgré le contexte, les investissements d’infrastructures qui étaient programmés pour 2020 ont été maintenus. Ils ont notamment permis la rénovation d’une piste et l’aménagement d’un nouveau parking avion devant le Hall D. L’accès au tarmac a également été amélioré grâce à la reconfiguration de la salle d’embarquement, et de nouveaux services sont désormais proposés, notamment une offre de location de scooters et de voitures électriques.
[...]L’actionnaire chinois Casil Europe a contracté un prêt de 102 millions d’euros pour engager des travaux sur le site Toulouse-Blagnac.
[...]Malgré le flou suscité par la disparition d’un des investisseurs, l’Etat a finalisé la vente de l’aéroport Toulouse-Blagnac au consortium chinois Symbiose.
[...]Le PDG du fonds d’investissement hongkongais Friedmann Pacific AM – FPAM, qui a participé au rachat de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, ne donne plus signe de vie. Selon le premier ministre Manuel Valls, cette disparition ne met pas ne péril l’investissement réalisé par le consortium Symbiose.
[...]A l’unanimité, les élus du comité d’entreprise de l’aéroport Toulouse-Blagnac, se sont prononcés contre le projet de privatisation. En décembre, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron avait mise sur orbite un consortium chinois pour le rachat de l’infrastructure.
[...]ADP souhaite se positionner dans la course au rachat de l’Aéroport de Toulouse cédé par l’Etat.
[...]L’Etat va céder 49% des parts qu’il détient actuellement dans la Société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB), une opération qui ouvre la voie à la privatisation de l’aéroport toulousain.
[...]Les négociations entre l’Etat et les collectivités locales étant difficiles, le processus d’ouverture du capital des grands aéroports de province est actuellement gelé. A Toulouse notamment.
[...]A l’image d’autres aéroports régionaux comme celui de Lyon ou celui de Bordeaux, l’aéroport de Toulouse va prochainement être partiellement privatisé, après la vente annoncée par l’APE (Agence des Participations de l’Etat) d’une partie des participations de l’Etat dans les aéroports régionaux (source : La Tribune).
[...]Le tramway toulousain va connaître une extension de trois stations et de 2,5 km, connectant l’aéroport de Toulouse-Blagnac au réseau métro-bus de l’agglomération. La ligne Envol reliera ainsi l’aéroport début 2014. Cette extension, greffée à la ligne T1 rallongée de 3,8 km, devrait servir de nouvelle colonne vertébrale du tram toulousain (source : La Dépêche).
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