Aéroport de Toulouse : Mike Poon s’est envolé

Le PDG du fonds d’investissement hongkongais Friedmann Pacific AM – FPAM, qui a participé au rachat de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, ne donne plus signe de vie. Selon le premier ministre Manuel Valls, cette disparition ne met pas ne péril l’investissement réalisé par le consortium Symbiose.

Y a-t-il un pilote à Toulouse-Blagnac ? Il semblerait que non. Depuis plusieurs semaines, Mike Poon ne répond plus au téléphone et a disparu des écrans radar. Qui est-il ? Poon Ho Man de son vrai nom, est  un homme d’affaire chinois multimilliardaire, PDG du fonds d’investissement Friedmann Pacific Asset Management (Hong Kong) qui participe au consortium asiatique à l’origine du rachat d’ATB à hauteur de 49,99% du capital. Poon, précédé par une réputation sulfureuse, qui lui vaut quelques ennuis dans son pays d’origine suite à l’ouverture d’une enquête portant sur des faits présumés de corruption, a beau être un des fers de lance de Symbiose, nouveau propriétaire de l’aéroport, il n’est sans doute pas irremplaçable en Haute-Garonne, mais sa disparition relance le débat sur la pertinence de la privatisation engagé par l’Etat français sur cet équipement stratégique.

La premier ministre Manuel Valls a tenté de rassurer tout le monde, en soulignant que la société dirigé par Mike Poon « n’a que des liens indirects avec le consortium chinois qui a acquis une partie du capital de l’aéroport ». La disparition de l’homme d’affaire n’affecterait, par conséquent, « en rien le fonctionnement de Toulouse-Blagnac » où « l’Etat garde également les moyens de contrôle pour veiller à ce que les objectifs d’intérêt général soient respectés ».
Plusieurs sources évoquent « une fuite » de Poon Ho Man visé, comme d’autres dirigeants des grande entreprises publiques suspectés de corruption, par des poursuites déclenchées par le président chinois Xi Jinping.

Quitter la version mobile