L’aéroport Toulouse-Blagnac vendu par l’Etat

L’Etat va céder 49% des parts qu’il détient actuellement dans la Société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB), une opération qui ouvre la voie à la privatisation de l’aéroport toulousain.

Dans quelques mois, l’Etat français ne sera plus actionnaire majoritaire de l’Aéroport Toulouse-Blagnac, géré par la société du même nom.

Aujourd’hui, 60% des parts d’ATB relèvent de l’Etat. Selon le journal économique La Tribune, qui cite des sources proches de Bercy, l’Agence française des participations, qui gère le portefeuille d’actions de Bercy, va prochainement mettre en vente 49% du capital dans le cadre d’un appel d’offres. La participation de l’Etat dans la gestion de l’aéroport Toulouse Blagnac tombera donc à 11%. Mais le processus de privatisation ne s’arrêtera pas là. Car il s’agit bien d’une cession complète : ces 11% restants seront mises sur le marché dans un deuxième temps, c’est-à-dire au mois de novembre 2014, date à laquelle sera dévoilé le nom du nouvel investisseur qui prendra 60% des parts au sein d’ATB, aux côtés des actuels décisionnaires publics que sont la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse (25%), la Région Midi-Pyrénées (5%), le Département de Haute-Garonne (5 %) et Toulouse Métropole (5 %).

En 2011, les élus locaux s’étaient opposés une première fois à un projet de privatisation de l’Aéroport Toulouse-Blagnac exploité par une trentaine de compagnies aériennes (7,5 millions de passagers, dont près de 2 millions en low cost). Cette privatisation, qui s’inscrit dans le plan d’économies de 50 milliards d’euros engagé par le premier ministre Manuel Valls, devrait, si tout se passe comme prévu, rapporter 500 millions d’euros à l’Etat.

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