AZF, le site toulousain n’était pas assez sécurisé

Le procès de la catastrophe AZF, qui a causé le décès de 31 personnes le 21 septembre 2001, connaît de nouvelles avancées. Un ingénieur civil remet clairement en cause la sécurité du site. Plus que les dirigeants de l’usine de l’époque, c’est le groupe Total lui-même qui est visé ainsi que des élus locaux et nationaux.

Point essentiel dans la détermination des responsabilités de la catastrophe AZF de 2001, la sécurité du site à l’époque est remise en question par les spécialistes. Durant le procès, les déclarations de Patrick Couturier ont fait du bruit. L’ingénieur civil de la Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE), a déclaré que l’usine ne disposait pas des moyens nécessaires à la sécurité de l’entreprise. Il a même précisé qu’on ne pouvait classer l’usine parmi les bons élèves sur ce sujet. Il accuse les dirigeants ne pas avoir tout mis en œuvre pour éviter le pire.

 

2. Les responsables sont hauts placés

La sécurité du site de Toulouse à fait l’objet de plusieurs audits dans les années précédant son explosion. L’ingénieur était alors chargé de mission par son administration pour la prévention de la sécurité sur des usines industrielles à risques de la Haute-Garonne. Il a été précisé lors du procès que des difficultés avaient été rencontrées concernant des investissements portant sur la sécurité. Cependant, Patrick Couturier a précisé qu’il tenait pour responsables des personnes plus haut placées que Serge Biechelin. L’ancien directeur de l’usine du groupe Total avait été interpellé quelque peu avant sur ces « manquements ». Le spécialiste a tenu a indiqué que Total n’encourageait pas les investissements  vers de nouvelles dispositions pour la sécurité.
Suite à ces déclarations essentielles, plusieurs personnalités politiques locales ou nationales citées par des avocats des parties civiles doivent être entendues. L’ensemble de ces personnalités s’étaient rendues sur les lieux du drame peu après l’explosion évoquant publiquement l’hypothèse accidentelle. L’ancien président de la République, Jacques Chirac, ayant décliné l’invitation à témoigner. L’attention des acteurs du procès se tournera vers le courrier envoyé au tribunal par le Premier ministre de l’époque. Lionel Jospin a déjà déclaré qu’il ne savait rien de précis sur l’affaire mais se tenait à la disposition du tribunal.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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