AZF : Total sort l’atout Bruguière de sa manche

Avant son procès en appel fin 2011, Total, se basant sur un rapport de Jean-Louis Bruguière, juge anti-terroriste à la retraite, assigne l’Etat en justice pour avoir négligé la piste de l’attentat lors de l’explosion de l’usine AZF en 2001.

Près de dix ans après la terrible explosion de l’usine AZF à Toulouse, le 21 septembre 2001, la justice travaille encore sur le dossier. Et en attendant novembre 2011, date du procès en appel de l’ancien directeur Serge Biechlin et de Grande Paroisse, la filiale de Total, relaxés en 2009 au bénéfice du doute, le groupe pétrolier prend les devants.

Après avoir défendu, en vain, la thèse de l’incident électrique, elle reparle attentat, assignant l’Etat en justice pour avoir supposément trop vite écarté cette théorie. L’audience aura lieu le 9 février 2011, à 15 heures, au Tribunal de Grande Instance de Toulouse.

 

2. Une « manœuvre de diversion » ?

Pour le coup, Total se base sur un rapport de l’ancien juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière (source Mediapart), lequel contredit la thèse de l’accident industriel prônée par la justice.

Difficile de ne pas y avoir, quelques mois avant l’appel, une « manœuvre de diversion » selon Gérard Ratier, le président de l’Association de Familles Endeuillées par la catastrophe qui a, rappelons-le tout de même, tué 31 personnes et blessé des milliers d’autres.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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