Castex relance la LGV Toulouse-Bordeaux

Grâce à cette connexion régionale, la capitale occitane va être ramenée à trois heures de distance de Paris par le train, contre quatre aujourd’hui. Début du chantier peut-être en 2024. Il est peu probable que l’équipement soit prêt avant 2030.

Depuis plusieurs années, le silence de l’Etat sur le financement du projet la Ligne à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux commençait à susciter des doutes chez les entreprises et décideurs locaux. L’inquiétude est montée d’un cran lorsque le gouvernement a récemment annoncé vouloir débloquer un milliard d’euros pour la LGV Marseille-Nice, sans évoquer celle qui doit relier les Occitans et Aquitain. Signe d’un recul des pouvoirs publics ?

Finalement non. mercredi 28 avril la présidente sociale du conseil régional Carole Delga et le président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc ont reçu un courrier dans lequel le Premier ministre Jean Castex annonce un engagement de l’Etat à hauteur de 4,1 milliards d’euros dans la réalisation de ce Grand Projet Sud-Ouest (GPSO).

Dans le détail, le coût des 253 kilomètres de LGV sera supporté à 40% par l’exécutif national, et à 40% par les collectivités territoriales à travers les deux conseils régionaux concernés et les métropoles desservies, Bordeaux et Toulouse en l’occurrence. Le reliquat de 20% pourrait être abondé par des fonds européens.

Matignon compte s’appuyer sur la Loi d’Orientation des Mobilités (Lom) pour constituer une société de financement qui permettra d’accélérer la mise en route de l’opération, prévue au cours de l’année 2024. Le montage de cette structure avec la réunion des fonds nécessaires devraient être finalisées cette année. Mais il faudra être très patients car si l’Etat avance un calendrier –encore hypothétique – pour le démarrage du chantier, aucune date n’est annoncée pour la livraison de l’équipement (Carole Delga évoque et espère « une mise en service de la ligne l’horizon 2030). La déclaration d’utilité publique devrait intervenir dans le courant de l’année 2022.

La connexion de Toulouse à Bordeaux permettra de ramener à 3 heures le temps de trajet ferroviaire entre la ville rose et Paris, contre 4 actuellement.
La LGV traversera quatre départements, la Haute-Garonne, le Tarn-et-Garonne, le Lot-et-Garonne et la Gironde.

Toulouse était la dernière grande métropole française à ne pas être raccordée au réseau national de lignes à grande vitesse.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse