Les petits commerces manquent des repreneurs en Midi-Pyrénées

Départs à la retraite, crise économique, difficultés à relancer l’activité, les petits commerces disparaissent de plus en plus du paysage. Le constat était saisissant en ville, il est très inquiétant à la campagne. Une étude de l’INSEE Midi-Pyrénées nous éclaire sur les évolutions récentes.

Pourtant moteurs du dynamisme local au niveau économique et social, aucun repreneur n’est présent pour donner une nouvelle jeunesse aux petits commerces. Selon l’Insee Midi-Pyrénées, ces commerces sont très fragilisés par les nombreuses implantations de moyennes surfaces dont les zones de chalandise cantonales. Depuis 2003, le nombre de reprise d’activité ne cesse de chuter. 1ère raison, le monde rural ne semble pas séduire les candidats à la reprise d’entreprise. Certains habitants parlent même de désert médical à cause du manque de pharmacie, de généraliste, d’infirmière et…de bistrot !

C’est la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Midi-Pyrénées qui a mené la dernière étude en collaboration avec l’INSEE. Les dirigeants des commerces de proximité cherchent désespérément des repreneurs. Il faut savoir qu’un chef d’entreprise sur 4 à plus de 55 ans et ne trouve pas de successeur pour son activité. Conséquence logique et malheureuse, les commerces ferment les uns après les autres. Dans le Lot, le Gers et les Hautes-Pyrénées, c’est presque un chef d’entreprises sur trois qui est le dernier responsable de son organisation sans possibilité de transmission d’entreprise. A l’inverse, les dirigeants seniors sont beaucoup moins nombreux dans les zones à forte croissance démographique. Ainsi, l’axe axe Montauban-Toulouse-Pamiers reste dynamique.

 

2. Avis aux opportunistes

Il y a en 24 000 dirigeants âgés de 55 ans au moins en Midi-Pyrénées. Les commerces et les services rassemblent plus de 15 000 personnes prêtent à vendre leur fonds de commerce. Avis aux opportunistes, il n’y a jamais eu autant de commerces à prendre, à tel point que les collectivités territoriales sont toutes prêtes à faire un geste pour les projets de reprise. 36 600 commerces de proximité ont été recensés dans la région, si on admet que 8 900 dirigeants seniors partiront demain à la retraite sans trouver de successeur, c’est 18 700 salariés qui pourraient se retrouver sans emploi.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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